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Makha Sy (Atlantic College 1978 - 1980) dans le Quotidien du 28 mai 2009

Makha Sy - Président de la Chambre de Commerce Sénégalo- américaine.

 

 

EXPORTATIONS-Malgré de nombreuses similitudes: Le Sénégal battu par le Ghana sur le marché américain

 

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28-05-2009

 

Malgré plusieurs similitudes, le Sénégal se laisse facilement distancer par le Ghana, en termes de compétitivité économique. Exemple, les exportations vers le pays de l’Oncle Sam, qui sont de l’ordre de un à cinq, à l’avantage du Ghana.

 

 

Par Mohamed GUEYE

ImageLe Sénégal cherche à se positionner aux Etats-Unis et une structure comme l’Agence sénégalaise de promotion des exportations (Asepex), travaille activement à augmenter les parts du pays sur le marché américain. Pourtant, dans ce domaine, comme dans bien d’autres, en ce qui concerne le positionnement économique du Sénégal, il y a encore beaucoup de travail, surtout quand le Sénégal doit lutter contre des concurrents directs, que sont le Ghana ou le Maroc. Ainsi, hier, le Conseiller commercial de l’Ambassade des Etats-Unis au Sénégal, M. Stephen Morrisson, a révélé que les exportations du Sénégal aux Etats-Unis d’Amérique étaient encore trop faibles.

 


Pour l’année écoulée, le Sénégal n’a exporté que pour 20 millions de dollars américains de produits divers, et en a importé pour plus de 100 millions de dollars. Un dollar vaut environ 450 francs Cfa, au cours actuel. Alors que dans le même temps, un concurrent comme le Ghana, même s’il n’a pas non plus équilibré sa balance commerciale, est parvenu, à la fin 2007, à exporter pour plus de 222 millions de dollars vers la même destination.

 


Makha Racine Sy, le président de la Chambre de commerce américaine au Sénégal (abréviation anglaise, AmCham), a estimé que le pays n’a pas encore des avantages compétitifs à l’export. Pour lui, les commerçants et les artisans sénégalais n’ont pas encore assez de capacité pour exporter des quantités importantes comme le souhaitent les importateurs américains. Alors que les Ghanéens, de leur côté, se sont très rapidement adaptés et ont mis leurs entrepreneurs dans les conditions qu’il fallait.

 


Pourtant, les deux pays bénéficient quasiment au même titre de l’assistance américaine à l’exportation. Ils sont tous deux bénéficiaires de la loi sur la croissance et les opportunités (Agoa), et ont, en Afrique de l’Ouest, des représentations de la West African Trade hub (Wath) qui fournit l’assistance technique nécessaire aux exportateurs des pays d’Afrique de l’Ouest désireux de conquérir le marché de l’Oncle Sam. Depuis la crise en Côte d’Ivoire, qui a conduit les investisseurs à se détourner de ce pays, le Ghana se présente de plus en plus comme le concurrent direct du Sénégal, sur le plan de la compétitivité. Mais, en plus d’une forte flexibilité dans sa législation, le Ghana, entouré de pays francophones, est quasiment bilingue, ce qui est un autre avantage. Ainsi, il profite grandement des lacunes des ses concurrents sénégalais.
Si certains producteurs et artisans, notamment de karité, de pagnes tissés ou de bissap, parviennent à tirer leur épingle du jeu, pour la majorité de candidats, c’est encore une nébuleuse. Et là encore, Makha Sy explique que les limites du Sénégal en matière d’affaires sont bien connues, en ce sens qu’elles sont chaque année détaillées dans le Doing Business, publié par la Banque mondiale, et qui classe les pays selon la qualité de leur environnement des affaires. Sur ce point, il faut reconnaître que le dernier classement note les bonnes performances du Sénégal dans le commerce transfrontalier. Mais le pays reste encore néanmoins, dans les limbes du Doing Business.

 


Toutes ces déclarations étaient faites en marge d’une rencontre de presse animée pour annoncer la troisième édition de la Semaine commerciale américaine, ou Usa Week, qui doit se tenir à Dakar, à l’hôtel Méridien, en début du mois prochain. Cette semaine est organisée conjointement par l’AmCham et le service commercial de l’ambassade américaine.
Il s’agira, pour des entreprises américaines présentes au Sénégal, et des entreprises sénégalaises travaillant en direction des Etats-Unis, d’exposer leurs produits et de présenter leur savoir-faire et leur expertise. Parallèlement à cela, des ateliers thématiques vont se tenir, permettant d’échanger sur les différentes manières de promouvoir les échanges d’affaires entre le Sénégal et les entreprises américaines.

 


L’AmCham, ainsi que le présente la brochure du programme de la Semaine américaine, est «une organisation représentative des intérêts de ses membres composée d’entreprises, d’Ong, d’organisations internationales et régionales, et des personnes privées». Elle se veut partenaire et non concurrente des structures comme la Chambre de commerce d’industrie et d’agriculture de Dakar (Cciad), ou la Wath, qui n’ont pas très exactement les mêmes rôles.


mgueye@lequotidien.sn



29/07/2010
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